Par Jean-Pierre BONAFÉ-SCHMITT (Lettre des médiations n°1 – avril 2016)
La médiation scolaire commence à avoir une histoire en France, car les premières expériences remontent au début des années quatre-vingt-dix et depuis cette date on a assisté à une multiplication des initiatives, pour ne pas dire à une inflation des médiations, sous des dénominations diverses : médiations par les pairs, médiateurs éducatifs, médiateurs de la réussite scolaire…. C’est pour cette raison qu’il convient aujourd’hui de dresser un état des lieux de la médiation pour tenter de cerner ce phénomène qui se décline en des pratiques, des processus, très différents des uns des autres. Cette diversité de pratiques explique que la médiation est un concept polysémique ce qui provoque des confusions conceptuelles entre ce que nous avons appelé les instances et les activités de médiation. Le champ de la médiation scolaire n’est pas homogène et il est traversé, comme nous allons le voir, par différentes logiques les unes instrumentales, réduisant cette dernière à un mode de pacification des relations sociales, les autres plus communicationnelles, visant à permettre aux personnes de se construire comme acteurs dans la gestion de leurs conflits. Toutefois cette opposition binaire entre rationalité instrumentale et communicationnelle n’est pas toujours pertinente pour analyser les différentes formes de médiation car dans la réalité il y a souvent interpénétration des différentes logiques et il n’existe pas vraiment d’idéal-type de médiation instrumentale ou communicationnelle. Pour dépasser cette opposition, nous avons été ainsi amenés à élaborer une nouvelle typologie en distinguant les dispositifs de médiations reposant sur différents types de logique : logiques d’éducation, de communication, de gestion des conflits et enfin de sécurisation ou contrôle.
LES MÉDIATIONS LIÉES AUX LOGIQUES D’ÉDUCATION
Les premières initiatives en matière de médiation scolaire ont été mises en place au début des années quatre-vingt-dix par des structures extérieures, le plus souvent, au monde scolaire et relèvent de ce que nous avons appelés des « logiques d’éducation ». Il s’agit principalement de projets de médiation par les pairs mis en place par des organismes venant de la mouvance de la médiation comme AMELY (Association Médiation de Lyon), le CMFM (Centre de Médiation et de Formation à la Médiation),…de la mouvance non violente de gestion des conflits comme Génération Médiateurs, l’IFMAN (Institut de Formation du Mouvement pour une Alternative Non Violente)…. ou encore de la mouvance scolaire avec les AOREVEN (Associations Régionales des Œuvres Educatives et de Vacances de l’Education Nationale).
Ces projets ont pour point commun même s’ils diffèrent dans les méthodes, d’être basés sur une logique éducative, c’est-à-dire l’apprentissage par les élèves des techniques de communication et de résolution des conflits. En effet, ces organisations ont investi le monde scolaire, car elles considèrent que l’école représente le lieu privilégié pour diffuser une culture de médiation ou de paix, selon les orientations des organisations initiatrices de ces projets. En effet, ces programmes ne visent pas simplement à répondre aux problèmes immédiats auxquels sont confrontés les établissements scolaires comme la violence, le vandalisme, l’absentéisme… mais ont surtout une vocation pédagogique à travers la transmission d’un nouveau mode de règlement des litiges : la médiation3.
Dans leur ensemble les projets reposent sur une logique éducative avec la sensibilisation et la formation des élèves à la médiation, non seulement pour gérer des conflits, mais aussi pour travailler sur eux-mêmes que ce soit en matière de gestions des émotions, des comportements…
Certains organismes de formation, comme AMELY vont jusqu’à intégrer des élèves dits « à problèmes » parmi les médiateurs pour travailler avec eux sur le plan émotionnel ou comportemental. Il ressort des premières évaluations de ces projets que les résultats sont plutôt positifs que ce soit dans l’amélioration du climat scolaire que pour la pacification des relations entre élèves en conflit ,sans oublier l’impact sur les médiateurs de la participation au processus de médiation5. Les évaluations soulignent aussi les difficultés pour pérenniser dans le temps ces projets qui dépendent le plus souvent de l’implication forte des chefs d’établissement et des membres de la communauté éducative. Malgré ces résultats positifs, le développement de la médiation par les pairs au cours de ces dernières années, reste peu élevé et elle ne semble pas relever des priorités du Ministère de l’Education malgré quelques initiatives comme la publication d’une Charte de qualité de la médiation pour les pairs élaborée par la Délégation Interministérielle chargée de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire.
LES MÉDIATIONS LIÉES AUX LOGIQUES DE COMMUNICATION
Parallèlement à la médiation par les pairs se sont développés, à peu près à la même période, d’autres dispositifs faisant appel à des adultes et reposant sur ce que nous avons appelé des « logiques de communication ». A l’origine, il ne s’agit pas toujours de médiation au sens strict du terme mais de dispositifs dénommés selon les projets « femmes-relais », « parents-relais », « médiateurs socioculturels ». Comme leur nom l’indique, ces dispositifs qui ne sont pas spécifiques au monde scolaire ont été mis en place pour favoriser la communication entre les institutions (hôpitaux, HLM, école…) et les familles d’origines étrangères. À l’origine, ils ont été créés à l’initiative de collectivités locales ou d’organismes issus ou travaillant en direction des populations étrangères. Dans le cadre scolaire, la mission assignée à ces adultes relais est de jouer un rôle de médiation en facilitant la communication entre l’institution scolaire et les familles d’origines étrangères à travers l’organisation de permanence au sein ou à l’extérieur des établissements scolaires ou sous la forme d’accompagnement des parents d’élèves lors de rencontres avec les enseignants. C’est le cas par exemple des associations de femmes-relais de Seine-Saint-Denis ou « les femmes-relais médiatrices », selon la dénomination utilisée par Profession Banlieue aide à la communication entre les familles et les acteurs de l’école en accompagnant les parents lors de réunions avec les enseignants à la suite des conseils de classe ou encore organise des réunions d’information sur des questions scolaires, comme l’orientation des élèves…
Sous l’impulsion de certaines organisations comme d’Inter Service Migrants ou Profession Banlieue, un travail de formation a été entrepris pour faire évoluer ces postes d’adultes-relais évoluant vers des fonctions de médiateurs socioculturels. Malgré ce travail de clarification entrepris autour de la notion de la médiation sociale et culturelle le gouvernement en 1999 préféra retenir la dénomination d’ « adultes-relais » et développa un programme de développement de ce type de poste10. Aujourd’hui c’est l’Agence Nationale pour la Cohésion Sociale et l’Egalité des Chances (ACSE), qui gère les 4 200 postes d’adultes relais et selon ses données la médiation scolaire représenterait 14 % de l’activité de ceux-ci et chaque adulte-relais serait en relation avec une dizaine de familles par mois.
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LES MÉDIATIONS LIÉES AUX LOGIQUES DE GESTION DES CONFLITS
Le développement de ces médiations axées sur les activités éducatives ou de communication ne doit pas nous faire oublier que la grande majorité des dispositifs de médiation en milieu scolaire sont axés sur des « logiques de gestion des conflits ». Si l’Etat a joué un rôle précurseur en mettant en place dès1973 un médiateur, le Médiateur de la république, pour tenter de régler les problèmes entre les administrations et les administrés, il faudra attente 1998 pour voir le ministère de l’Education se doter d’une institution similaire avec la création du médiateur de l’Education et de l’enseignement supérieur et ses délégués aux niveaux académiques. Ces médiateurs sont souvent des retraités de l’Education Nationale et exercent ces fonctions bénévolement. Ils sont chargés de gérer des conflits opposant des élèves ou parents d’élèves aux personnels de cette administration mais aussi ceux opposant les personnels à leur direction. Si l’on se réfère au rapport du Médiateur de l’Education, cette institution connaît un certain succès puisque le nombre de réclamations est passé de 4 232 en 2000 à 11442 en 2014. Ce sont les médiateurs académiques qui gèrent le plus de dossiers, 10151, contre 1 291 pour le médiateur national ce qui témoigne de la bonne insertion de l’institution sur le plan régional. Plus des deux-tiers (71 %) des réclamations émanent des usagers des institutions scolaires et 29 % des personnels. Pour les usagers, les réclamations concernent principalement les problèmes de scolarité et d’inscription (41 %), les examens et concours (20 %), les questions de vie scolaire et universitaire (17 %), les questions financières et sociales (14 %), les problèmes d’handicap (2 %) et des questions diverses (6 %).
A côté de ces médiations institutionnelles, un grand nombre d‘organisations de médiation ont développé des offres de service ou de formation à la médiation dans le domaine scolaire relevant de cette logique de gestion des conflits. Ce sont le plus souvent des organisations regroupant des professionnels de la médiation familiale comme l’association Résonance à Aix-en-Provence, Espace Médiation Famille de Montauban… qui offrent des stages de formation à la médiation scolaire. A ce jour, en l’absence d’étude en la matière, il est difficile de connaître le nombre d’interventions de ces organisations en matière de gestion des conflits dans les institutions scolaires.
LES MÉDIATIONS LIÉES À DES LOGIQUES DE CONTROLE/SÉCURISATION
Parallèlement à ces initiatives, on a assisté au fil des années au développement d’autres projets qui contribuent à entretenir ce flou conceptuel et à la dilution de la notion de médiation comme « les Médiateurs Educatifs », les« Correspondants Réseau Educatif (CRE) », la « Médiation de proximité des collèges »… Ces différents dispositifs relèvent ce que nous avons appelé des « logiques de contrôle/sécurisation » et sont très éloignés des fondamentaux de la médiation dans le sens ou la fonction de médiation ne représente qu’une infime partie des activités de ces professionnels qui sont amenés à jouer un rôle de prévention ou de sécurisation dans et autour des établissements scolaires.
Ces dispositifs se sont surtout développés à la suite de la multiplication des phénomènes de violence scolaire à partir de 1996 ce qui a amené des collectivités locales à mettre en œuvre des politiques de prévention de la violence, comme l’expérience des Médiateurs Educatifs financée par le Conseil Général des Hauts-de-Seine16. L’objectif assigné à ces médiateurs est de jouer un rôle de veille et prévention avec « le repérage des lieux sensibles dans le collège et des élèves en difficulté » et « la gestion d’évènements conflictuels ». On retrouve des éléments de cette logique de sécurisation dans la politique des « emplois-jeunes » mis en œuvre en 1997 par l’Etat avec plus particulièrement la création de la fonction d’ « aide-éducateur » par le Ministère de l’Education Nationale pour remplir un rôle de soutien scolaire, de médiation mais aussi de lutte contre la violence scolaire18. D’autres dispositifs se sont succédés les années suivantes en fonction des « plans violence scolaire » comme les emplois d’assistants chargés de prévention et de sécurité (APS) créés à la rentrée scolaire 2012 et ils confirment une tendance à privilégier la logique de sécurisation au détriment de celle de médiation.
Il en est de même d’autres dispositifs comme les « médiateurs de la réussite scolaire » qui obéissent plus à une logique de contrôle que de médiation véritablement. Ils ont été créés, en 2009, et ont pour mission principale de lutter contre l’absentéisme scolaire pour éviter le décrochage scolaire dans les établissements relevant de la politique de la ville20.
Sous cette typologie d’activité de sécurisation, il conviendrait d’ajouter un certain nombre de dispositifs comme celui des « Médiateurs Proximités des Collèges » (CPC) développé depuis 2002 par le Conseil Général des Bouches-du-Rhône en lien avec l’Education nationale21. Il en est de même d’un autre dispositif incluant dans son champ d’application le transport scolaire comme celui des
« Correspondants Réseau Educatif (CRE) mis en place depuis 1996 dans la métropole de Lille. Ces différents projets ont en commun d’être mis en œuvre par des organisations de médiation sociale comme l’Association de Médiation Sociale (AMS) à Marseille, CITEO à Lille, de s’inscrire dans le cadre de Contrat Local de Sécurité (CLS) et de mettent en avant des objectifs de prévention de la délinquance, d’éducation à la citoyenneté. Sur un plan concret, cela se traduit par l’organisation d’activités périscolaires (semaine sécurité routière, réalisation de film vidéo sur les relations filles-garçons…), des actions d’accompagnement dans les transports (prévention des incivilités, des dégradations…).
Ce type de médiation semble connaitre un certain succès puisque l’organisation nationale de médiation sociale France Médiation a obtenu le soutien du Ministère délégué à la ville pour développer un projet qui repose sur « l’expérimentation d’un dispositif global de médiation sociale en milieu scolaire à l’échelle nationale ».
CONCLUSION
A travers cet article, nous avons tenté de démontrer que le champ de la médiation scolaire, était traversé par différentes logiques démontrant la complexité du phénomène de la médiation et la nécessité de son analyse. Cette étude se justifie pour plusieurs raisons, d’une part par ce que le phénomène de la médiation scolaire évolue au fil des années et qu’il conviendrait de s’interroger sur les raisons du plus grand développement des dispositifs de médiation reposant sur des logiques instrumentales, comme les médiations institutionnelles, au détriment de ceux qui fonctionnent sur des logiques plus communicationnelles comme la médiation par les pairs. D’autre part le champ scolaire n’échappe pas aussi à une constante très française de multiplication et d’empilement des dispositifs de médiation au cours des années sans que ceux-ci fassent vraiment l’objet d’une réelle évaluation pour en vérifier leur efficience ou non.
C’est pour cette raison que nous plaidons depuis des années pour la création d’un Observatoire des Médiations permettant une politique d’évaluation à la fois quantitative et qualitative de ces différents dispositifs de médiation25. Cet observatoire devrait permettre de mieux cerner la réalité de la médiation scolaire, d’analyser les résistances à son développement et d’en améliorer son fonctionnement. A partir du foisonnement de ces initiatives, une des missions de cet observatoire serait de poser la question de savoir si le concept de médiation ne doit être utilisé que pour qualifier des activités liées à la gestion des conflits ou l’étendre à d’autres relevant des activités de communication. Cette conception plus extensive de la médiation nous amènerait à réfléchir sur la médiation non, comme une simple technique de gestion des conflits, mais comme un nouveau mode de régulation sociale.
Cet article est la version abrégée et actualisée d’un article paru dans Diversité n°176/2
TÉMOIGNAGE
Une élève médiateur raconte…………
Par Christiane WICKY
Entretien réalisé avec Ilana F. 13 ans, élève de 4ème au collège Jean Zay à Montluçon (12 classes 255 élèves) où le dispositif de médiation a été mis en place en 2008.
Avant d’être médiateur, dans le cas de conflit avec un élève comment l’avez-vous réglé ?
Avec des insultes ou plus violement que maintenant, soit j’en parlais soit je le réglais moi-même, j’avais vu des affiches sur les médiateurs dans le collège mais je n’osais pas aller les voir.
Avec la formation à la médiation avez-vous bien compris votre rôle de médiateur ?
Oui j’ai bien compris la médiation parce qu’elle était bien détaillée et c’est très clair ; la formation nous aide à réfléchir et à faire bien notre rôle de médiateur qui est de régler les conflits des autres, de les aider pour qu’ils sortent de leur conflit ; j’ai voulu être médiateur….ça m’a aidé à grandir.
Avez-vous fait des médiations ?
J’en ai fait pas mal….3 ….je fais les médiations avec le même médiateur ; l’année dernière avec un élève de 5ième comme moi et cette année avec une élève de 6ième qui a été formée à la médiation en CM2 à l’école primaire Voltaire (avec Mme Morel de l’association AMELY).
Quel est le plus difficile pour vous dans votre rôle de médiateur ?
Le plus difficile c’est quand je connais des gens… de rester neutre….si on n’y arrive pas, car on est trop impliqué dedans, on peut demander à la CPE de prendre le relais mais à part cela je n’ai pas d’autre difficulté.
Avez-vous aidé des élèves à exprimer leurs sentiments, leurs émotions ?
Oui je le fais sans problème….pas de difficulté ; j’y arrive bien.
Pensez-vous avoir influencé les élèves pour les solutions ?
On essaie de leur demander de trouver une solution en leur relisant leur problème, on leur demande s’ils n’ont pas une solution à trouver adaptée à leur problème et puis si c’est bloqué et qu’ils ne trouvent pas ; on suggère une solution dans un deuxième temps.
Si un accord n’a pas pu être trouvé, comment l’avez-vous ressenti ?
Des fois je le ressens mal parce que je pense que c’est de ma faute parce que je n’ai pas assez insisté ; j’ai été trop gentille avec eux et que je n’ai pas su m’imposer…..et des fois les élèves ne se sont pas investis et je ne sens pas alors que c’est de ma faute.
La médiation a-t-elle permis cependant d’améliorer les relations entre les deux élèves ?
S’ils expriment tous les deux leur ressenti, le fait qu’ils passent en médiation et qu’ils parlent de leur problème ça les aident ; ça leur a fait du bien de venir en médiation et de parler de leur problème, mais parfois certains ont des difficultés pour parler parce qu’ils sont timides…alors on essaie de les mettre à l’aise.
Depuis que vous êtes médiateur avez-vous remarqué un changement d’attitude à votre égard de la part de vos camarades, votre famille, de la part des enseignants ?
Des fois oui ils me demandent conseil sur les conflits qu’ils peuvent avoir car j’en ai réglé d’autres et comme cela je règle les choses, je suis reconnue comme médiateur auprès de mes camarades
Mes parents me disent que je grandis, que je suis mieux et que j’ai changé.
Les enseignants savent que je suis médiatrice grâce aux affiches qui sont dans le collège mais ne font pas de différence avec les autres élèves, mais il y a une reconnaissance de leur part de notre rôle car ils acceptent qu’on arrive en retard au cours lorsqu’on a dû terminer une médiation.
Depuis que vous êtes médiateur, avez-vous changé d’attitude à l’égard de vos camarades, de votre famille, des enseignants ?
Par rapport à mes camarades oui, un peu moins agressive, rentre dedans, j’écoute, je prends du recul
Avec ma famille je suis moins dans le conflit et dans la contestation
Comme je n’avais pas l’habitude de répondre aux enseignants il n’y a pas de modification avec les enseignants et la CPE.
Qu’est-ce que vous avez appris en médiation ?
L’écoute et ça m’a fait grandir c’est-à-dire que dans ma tête je suis un peu plus mature, je me sens responsable et contente que la CPE me laisse cette responsabilité que je trouve pas trop importante car on se sent entouré par les surveillants et la CPE .
Qu’est-ce que vous ressentez par rapport au travail que vous avez fait en médiation ?
Pour moi c’est facile et je me sens à l’aise.
Utilisez-vous la médiation dans votre vie en général ?
Oui dans la famille surtout j’essaie de faire comme à la médiation et avec mes camarades j’interviens spontanément en cas de problèmes afin d’essayer de le régler et en famille j’essaie de faire comme à la médiation ; et avec mes camarades si je vois que ce n’est pas à ma hauteur et que ce n’est pas vraiment ma place je laisse, je sais donc apprécier si je peux ou ne peux pas aider mes camarades.
Que vous a apporté votre rôle de médiateur ?
Ça m’a fait grandir et je suis plus à l’écoute.