Marie-Françoise Cornieti, médiatrice DE
La médiation est un processus souple dont les participants, accompagnés ou non par leur avocat, ont la maîtrise : la médiation ne peut leur être imposée, les solutions ne peuvent être prises qu’avec leur accord. Elles peuvent l’arrêter à tout moment sans avoir de justifications à donner.
La médiation donne aux parties l’occasion de « vider le conflit » en s’exprimant librement, en toute sécurité. La confidentialité inhérente au processus permet l’échange d’informations, d’opinions et de documents, sans risque d’exploitation ultérieure.
Les parties élaborent ensemble et mettent en œuvre des solutions créatives et adaptées. Par exemple, un litige de résiliation de contrat peut aboutir en médiation à la signature d’un nouveau contrat, ce que ne pourrait pas décider le juge chargé de trancher le conflit.
Au-delà de la résolution des conflits, la médiation peut être un outil de prévention des différends à venir. Elle permet également de restaurer, de maintenir, voire de développer des liens. Cela est extrêmement utile dans bien des domaines et pas seulement, comme on pourrait le croire, en matière familiale. Par exemple, une entreprise a tout intérêt à conserver un client avec lequel elle a un litige. Là où la procédure envenimerait le conflit, la médiation permet de régler le problème à la satisfaction des deux parties.
La médiation a l’avantage de la rapidité, en général quelques heures de réunion. Sa durée ne dépend pas du médiateur mais de la volonté des parties. De ce fait, la médiation est plus économique pour les parties qu’une procédure judiciaire.
Enfin, la médiation se distingue par son efficacité : elle a un fort taux de réussite, de l’ordre de 70 à 80 %. Les accords trouvés sont le plus souvent exécutés spontanément, du fait de l’appropriation par les parties de la solution qui est l’expression de leur volonté.